Père Riba Il est devenu l’entraîneur en vogue du circuit féminin. L’entraîneur catalan, qui a mené Coco Gauff à la victoire du dernier US Open, a vu Qinwen Zheng faire ses débuts lors d’une grande finale lors du dernier Open d’Australie. Riba s’assoit avec MARCA pour parler du passé, du présent et du futur.
Demander. Vous étiez un joueur professionnel et soudain, votre carrière est interrompue par votre hanche. Ce qui s’est passé?
Répondre. Oui, il était 65ème au classement. A 24 ans, j’ai subi une opération à la hanche et je suis de retour après 11 mois de chômage. Je rentre dans le top 100 du classement. J’ai arrêté de jouer à 30 ans parce que j’ai eu un accident de voiture et j’ai dû me faire opérer d’une hernie, j’avais plus de douleurs à la hanche et ça ne me permettait pas d’être là où je voulais être.
Q. Avez-vous toujours su que vous vouliez vous entraîner ?
R. Je suis passionné de tennis, j’ai le tennis en tête toute la journée et je voulais faire quelque chose en rapport avec ce sport. Cela m’a permis de ressentir une adrénaline similaire à celle de mon époque en tant que joueur mais à un titre différent.
Q. Qui a été votre premier joueur ?
R. J’ai constitué un groupe très compétitif avec Marcel Granollers au RCT Polo de Barcelone. Il y avait Pedro Martínez, Lorenzo Giustino, Roberto Carballs, Ricardo Ojeda, Varvara Lepchenko… Ce fut un projet qui a duré trois ans et demi.
Q. Comment passez-vous de l’entraînement des garçons à celui des filles ?
R. Quand j’ai constitué le groupe, j’entraînais déjà Lepchenko. Elle était la première. A cette époque, j’étais en Floride.
Q. Comment et quand commencez-vous à vous entraîner avec Qinwen Zheng ?
R. L’année avec Varvara a été spectaculaire et elle a remporté son premier titre WTA. Il a ensuite été contrôlé positif au dopage. À ce jour, il ne sait pas comment il a été testé positif. L’intérêt de Qinwen m’était parvenu, mais il s’était engagé envers Lepchenko jusqu’à la fin de l’année. Donc, j’étais libre. Je retourne en Espagne et, en septembre 2021, nous commençons avec Qinwen.
Q. Etes-vous particulièrement enthousiasmé par le fait que Zheng soit votre projet, est-elle la joueuse de tennis que vous avez pu façonner pour l’emmener vers l’élite ?
R. C’est un projet que je considère comme le mien et je la considère comme mon actrice. Elle avait 17 ans et était sur le point d’en avoir 18. Vous pouvez façonner son jeu, influencer bien plus sa journée. Ce n’est pas une joueuse de 27 ans, on peut l’améliorer mais ce n’est pas pareil. Lorsqu’ils sont plus jeunes, les changements sont plus visibles, plus marquants.
Pouvoir participer aux finales WTA sera un bon objectif
Q. Existe-t-il une formule pour former deux finalistes du « Grand Chelem » en quatre mois ?
R. La formule du succès est de travailler et de comprendre les forces et les faiblesses de votre joueur. À partir de là, établissez le plan de travail et consacrez-y de nombreuses heures chaque jour.
Q. Coco Gauff et Qinwen Zheng sont-ils très différents en tant que joueurs de tennis et en tant que personnes ?
R. Ce sont tous deux des gens spectaculaires et prennent grand soin des détails. En tant que joueurs de tennis, ils sont tous les deux hors du commun, très bons. Chaque joueur est donc différent tant sur le plan musculaire que mental.
Q. L’objectif de l’année pour Zheng était d’être dans le top 10. Il est sept heures actuellement. Quel est le prochain défi ?
R. Il faut toujours voir grand. Nous devons nous asseoir et parler des nouveaux objectifs. Pour tout joueur de tennis, l’un des objectifs est de remporter les titres du « Grand Chelem ». Pouvoir participer aux finales WTA serait bien.
Q. Vous êtes un entraîneur relativement jeune. Ressentez-vous la reconnaissance de vos collègues professionnels ?
R. La vérité est que oui. Beaucoup de gens m’ont écrit parce que les coachs voient le travail derrière ces résultats. Les messages ne me parviennent pas seulement les jours de la finale mais aussi pendant le processus. J’ai de très bonnes relations avec mes coéquipiers et avec de nombreuses personnes dans le monde du tennis.
Jordi Arrese a fait la pré-saison avec nous et m’aide avec ses conseils
Q. Y a-t-il un message qui vous a particulièrement enthousiasmé ?
R. Oui, par exemple ceux de Jordi Arrese, qui a fait la pré-saison avec nous et qui m’aide toujours avec ses conseils.
P. Arrese était autrefois son entraîneur. Ce que vous savez au niveau technique, lui devez-vous ?
R. Je lui dis toujours qu’il a fait de moi un joueur de tennis et en même temps m’a fait comprendre le métier d’entraîneur. En fin de compte, tout ce que j’enseigne me l’a déjà été.
Q. Est-ce que vous et votre joueur connaissez très bien les réseaux sociaux ?
R. Elle n’utilise pas beaucoup les réseaux sociaux, mais j’ai même des réseaux sociaux en chinois et j’aime interagir avec les fans.