Ont-ils interrogé Agassi sur ses cheveux le jour de sa retraite ?

Le 20 avril, lors d'une conférence de presse à l'occasion du gala des Laureus Awards à Madrid, Garbiñe Muguruza, championne de Roland Garros 2016, Wimbledon 2017 et des Finales WTA 2021, Il a annoncé sa retraite à seulement 30 ans. C'était déjà presque un an que l'Espagnole n'a pas joué de match, mais ses adieux officiels furent retardés jusqu'à ce jour. Quelques heures plus tard, cependant, l'attention

Il a évoqué l'apparence physique de l'ancien joueur de tennis lorsqu'un journaliste lui a demandé :

« Il y a des gens qui t'attaquent durement à cause de ta forme physique, ils disaient que c'était évident que tu avais arrêté de t'entraîner… ».

Garbiñe, avec plus de politesse et de respect que son inquisiteur, a répondu : « Si je ne m'entraîne pas, que vais-je faire ? Je veux vivre la vie, en profiter. Honnêtement, le programme d'entraînement est extrêmement dur.

Lorsque vous vivez davantage et que vous vous détendez, vous voulez profiter (…). L'important est de rester en bonne santé et de profiter de la vie. »

En effet, l'important est de profiter de la vie… et

mettre fin aux stéréotypes et aux jugements sommaires sur le corps des femmes, toujours remis en question,

toujours scruté sous le canon préhistorique et exclusif des 90-60-90. Combien d’anciens athlètes masculins ont été interrogés sur leurs changements physiques après leur retraite ?

Combien parmi ceux qui sont actifs reçoivent des critiques ou des insultes simplement en raison de leur apparence ?

Peu. Beaucoup moins que leurs collègues féminines.

Il faut mettre fin aux stéréotypes et aux jugements sommaires sur le corps des femmes, toujours remis en question, toujours scruté.

Selon plusieurs études, l'une des raisons du fort abandon de la pratique sportive chez les

les adolescents est dû au vêtement et à la sexualisation qui en est faite,

en plus des critiques et évaluations du corps des femmes dans le sport : 'ils diront que je ne suis pas féminine', 'ils jugeront ma sexualité'… Des jugements qui trouvent leur plus grand haut-parleur sur les réseaux. Jusqu'à quand? Cette fois c'était

Garbiñe Muguruza, avec des mérites tennistiques infinis à poser sur sa carrière,

qui a été interrogé sur son physique. Pouvez-vous imaginer qu'un journaliste aurait interrogé, par exemple, Agassi sur ses cheveux lorsqu'il a pris sa retraite ? Ça. Ça suffit.

Ce contenu est exclusif aux utilisateurs enregistrés